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Activité physique adaptée
Un programme d’activité physique adaptée pour aider les patients dans leur parcours de soins
Damien Paris développe depuis 3 ans un programme d’activité physique adaptée au sein du service de néphrologie de l’hôpital du Mans. L’objectif : maintenir ou augmenter le niveau de forme des patients chroniques.
Le contexte médical
Le service de Néphrologie prend en charge des patients atteints de maladies rénales. Environ 140 patients se rendent chaque semaine à l’hôpital de jour de néphrologie pour les séances d’hémodialyse, 1 à 4 par semaine, de 3 à 4 heures (qui permettent d’épurer le sang, intoxiqué par les toxines qui s’accumulent dans l’insuffisance rénale terminale).
L’impact psychologique et physique de la dialyse dans la vie quotidienne des patients chroniques est conséquent : anxiété, fatigue, dégradation de l’état de forme.
Depuis 3 ans, le service accueille un spécialiste en activité physique adaptée, diplômé de Le Mans Université (STAPS), à temps partiel.
Un programme complet sur-mesure pour les patients d’hémodialyse volontaires
Damien Paris a écrit, testé et développé un programme d’activité physique adaptée dédié aux patients suivis de façon chronique en hémodialyse.
« Chaque matin, une vingtaine de patients participe aux activités, selon leur forme et leur envie. Au début du programme, je réalise plusieurs tests, puis je leur propose différentes activités de renforcement musculaire pendant les deux premières heures de leur dialyse. Après quelques semaines, nous faisons de nouveaux tests pour mesurer l’évolution et réadapter le programme si besoin, que ce soit en termes de fréquence, d’intensité ou de type d’exercice ».
La 1ère année, la moyenne d’âge était de 64 ans, avec autant de femmes que d’hommes. Une étude est en cours pour analyser finement l’impact du programme. Globalement, les patients constatent une amélioration de leur force et de leur qualité de vie, avec notamment une baisse de leur niveau de fatigue et une meilleure mobilité (donc plus d’autonomie). Nous sommes actuellement sur la 2ème année du programme.
Récemment, des activités complémentaires ont été mises en place, avec l’achat de pédaliers mobiles, à installer dans les lits.
Le Pr Giorgina Piccoli, cheffe du service de Néphrologie de l’hôpital du Mans, est convaincue de la plus-value du projet : « L’expérience du CHM est unique, au sens où la population suivie est âgée et à haute comorbidité (c’est-à-dire avec plusieurs maladies, surtout cardiovasculaires, associées) ; il y a très peu de programmes ciblés pour une patientèle âgée et poly-pathologique.
L’expérience est une réussite, aussi car on a eu la chance de recruter un jeune éducateur passionné et plein d’enthousiasme, qui a su changer les habitudes et les attitudes des patients et de l’équipe d’une façon très positive.
Mon souhait est de pouvoir continuer à améliorer la prise en charge de nos patients dialysés et aussi d’élargir cette expérience au maximum de patients à l’hôpital. »
L’activité physique adaptée au bénéfice du soin : une équipe pluridisciplinaire
Damien Paris est en contact permanent avec les équipes médicales et soignantes.
« C’est un travail d’équipe. Je travaille avec les médecins, les infirmier(e)s, les aides-soignant(e)s, les psychologues, les diététicien(ne)s, … Ils connaissent très bien leurs patients et me sollicitent pour des conseils ou accompagnements ciblés en fonction de chaque pathologie. »
L’éducateur intervient en hémodialyse, mais également auprès des patients suivis pour des problématiques d’obésité, en lien avec l’équipe de diététicien(ne)s.
Ana-Kadij Kaniassi, diététicienne au CHM, témoigne :
« La collaboration entre diététicienne et enseignant en activité physique adaptée s’est avérée évidente de complémentarité, sur les deux sujets connexes que sont l’alimentation et l’activité physique, notamment dans la prise en charge de l’obésité.
La richesse des regards croisés dans l’évaluation des besoins, des attentes, des compétences, etc., des personnes que nous accompagnons, nos discours et approches (motivationnelles, corporelles) en résonnance ou en relais, tendent à favoriser le lien thérapeutique et les processus de changement, dans le rapport au corps, au mouvement, dans la relation à l’alimentation… »
Damien Paris a à cœur de faire connaître son métier et de développer sa pratique, au bénéfice de la qualité de vie des patients.
« Je suis toujours disponible auprès de mes collègues de l’hôpital, pour un conseil spécifique pour un patient, un atelier de mise en pratique ou une présentation dans un service.»