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Mis à jour le 21 mai 2025
Fiche Prévention

L’apnée du sommeil

Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), mieux connu sous le nom “d’apnée du sommeil”, touche environ 4% de la population française.

Ce trouble se caractérise par des interruptions fréquentes, ou des réductions, de la respiration pendant le sommeil.

L’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil se caractérise par des pauses respiratoires, complètes ou incomplètes, survenant pendant le sommeil. On distingue deux types d’apnées : les apnées obstructives, les plus fréquentes, et les apnées centrales.

L’apnée du sommeil, c’est quoi ?

L’apnée obstructive, ou hypopnée obstructive, correspond à un arrêt de la respiration dû à une obstruction partielle ou totale des voies aériennes supérieures, empêchant le passage de l’air.

  • Arrêt complet de la respiration = apnée
  • Arrêt incomplet de la respiration = hypopnée

Tout le monde fait occasionnellement des apnées pendant le sommeil. Ce qui devient pathologique, c’est la fréquence et l’intensité de ces épisodes.

On parle de syndrome d’apnée du sommeil lorsqu’un nombre significatif de signes cliniques est identifié et associé à une fréquence élevée d’apnées (ou d’hypopnées). Dans ce cadre, on observe généralement entre 15 et 30 arrêts respiratoires par heure de sommeil.

Quels sont les signes d’alerte ?

Souvent, c’est la personne qui dort aux côtés du patient qui remarque les premiers signes, notamment :

  • Des pauses respiratoires pendant le sommeil
  • Des reprises de respiration bruyantes
  • Des ronflements importants

Pendant la nuit, le patient peut témoigner d’un sommeil agité, marqué par des réveils fréquents ou un besoin d’uriner plusieurs fois.

Ces troubles nocturnes entraînent des conséquences visibles durant la journée : le patient est souvent fatigué et sujet à une somnolence excessive dans des situations courantes (au restaurant, en salle d’attente, au volant).

Dans certains cas, on observe aussi :

  • Des maux de tête au réveil
  • Des troubles de la concentration
  • Des difficultés de mémorisation

Comment la diagnostiquer ?

Le patient est orienté, par son médecin traitant, vers un spécialiste du sommeil, qui pourra organiser un enregistrement du sommeil pour établir un diagnostic précis.

La polygraphie ventilatoire
Il s’agit d’un enregistrement de la respiration pendant le sommeil, réalisé à domicile ou à l’hôpital. Des capteurs permettent de mesurer :

  • Les ronflements
  • Les mouvements respiratoires
  • Le taux d’oxygène dans le sang

La polysomnographie
C’est un examen plus complet, effectué exclusivement à l’hôpital. En plus des paramètres respiratoires, des capteurs supplémentaires enregistrent :

  • L’activité cérébrale (phases de sommeil, micro-réveils)
  • L’activité musculaire
  • Les mouvements oculaires

Ces examens permettent d’identifier la nature et la sévérité du syndrome d’apnée du sommeil, et d’orienter vers un traitement adapté aux besoins du patient.

Quels sont les facteurs favorisants ? 

Les principaux facteurs de risque du syndrome d’apnée du sommeil sont le surpoids et l’obésité, qui augmentent considérablement la probabilité de développer ce trouble.

Dans d’autres cas, le syndrome peut être favorisé par des caractéristiques anatomiques des voies aériennes supérieures ou par une anomalie ORL (nez, gorge, mâchoire, etc.) pouvant gêner le passage de l’air pendant le sommeil.

Comment traiter l’apnée du sommeil ?

En cas de surpoids ou d’obésité, il est essentiel d’envisager une perte de poids. Même si elle peut être difficile à obtenir – en raison de différents facteurs favorisants – elle constitue souvent une étape clé dans l’amélioration des symptômes.

En cas de syndrome d’apnée du sommeil sévère, le traitement de référence est un appareillage appelé « pression positive continue ».

Ce dispositif comprend un masque placé sur le nez et la bouche (ou seulement sur le nez), relié à une machine qui envoie de l’air pour maintenir les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil.

Imaginez souffler dans une paille : la pression empêche ses parois de se refermer. C’est le même principe ;-)

C’est le traitement le plus efficace, avec peu d’effets secondaires, mais il existe également d’autres solutions selon le profil du patient.

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